Start-up, gravez les facteurs de réussite dans votre ADN !
Quels sont les points communs des entreprises qui réussissent ? Avoir un petit génie, un innovateur hors pair aux commandes ? Beaucoup pensent d’abord à l’argent, nerf de la guerre. Or, l’argent n’est qu’un moyen de mettre en place une stratégie de qualité. Certaines entreprises bien dotées, venant de réaliser des levées de fonds mirobolantes, mettront la clé sous la porte dès le pactole épuisé. D’autres, en revanche, réussissent sans levée de fonds. Certes, l’argent aide. Mais il viendra d’autant plus facilement vers des start-up qui ont les fondamentaux de réussite gravés dans leur ADN.
1 : Qualité et rapidité d’exécution
Quand une jeune entreprise démarre, elle doit savoir tout faire, du juridique aux ressources humaines en passant par le marketing. « Concomitamment, du fait de la globalisation, le risque qu’au même moment une autre entreprise sorte la même idée que vous est de plus en plus élevé, souligne Xavier Lorphelin. L’idée géniale est rare… » Ce qui différencie donc une entreprise d’une autre, c’est de moins en moins l’idée, le concept, que la capacité à les mettre en œuvre. En clair, ceux qui réussiront sont ceux qui iront plus vite et exécuteront mieux leur idée de départ. « Cela passe par la capacité de bien structurer son entreprise, à bien intégrer les nouveaux talents. De même, savoir archiver et structurer ses informations comptable ne parait sans doute pas essentiel à une jeune entreprise, mais le jour où elle devra lever des fonds, cela sera un plus apprécié. Pour accélérer rapidement face aux concurrents, avoir les bons contrats, un bon avocat, de la R&D bien documentée sera un vrai plus ! » Ces points semblent d’autant plus importants qu’aujourd’hui, les barrières technologiques à l’entrée sont moins cruciales. Les clés de réussite d’une entreprise se trouvent donc ailleurs, dans l’organisation le parcours client optimisé, etc…
Pour être optimale, cette démarche doit être balisée via des indicateurs qui serviront de signaux d’alerte : « Nous conseillons aux entreprise que nous suivons de mettre en place des métriques opérationnelles, afin de mesurer tous les aspects clés de la chaine de valeur de leur business », précise sur ce point Xavier Lorphelin. D’ailleurs, un dossier de start-up mettant en avant ce type d’indicateurs sera sans doute mis plus en haut de la pile qu’un autre. A bon entendeur…
2 : Focus client
Deuxième clé de réussite ? La focalisation sur le client, quel que soit le stade de développement de l’entreprise. En clair, l’adéquation homme/produit. « Il n’est pas rare de voir des entreprises qui dépensent une énergie colossale pour développer un produit, un logiciel, qui ne sera au final utilisé qu’à 10% par le client. L’enjeu est donc d’être très vite dans l’itératif, avec un lancement de version beta rapidement, par exemple une version gratuite, afin de pouvoir échanger avec les utilisateurs. » Plus tôt une entreprise met en place ce réflexe client comme priorité absolue, plus ses chances de réussite sont importantes.
Il n’y a qu’à voir ce qu’est devenu Amazon, champion de ce focus client.
3 : Gestion des talents
Certes, tous les investisseurs et experts, vous le diront d’emblée : ce sur quoi ils misent, ce qui fait la différence, c’est le facteur humain. D’où souvent des réactions dubitatives face à cette réponse réflexe. Pourtant, en creusant un peu, loin d’être un cliché, ce fameux facteur humain semble bien être une des clés de réussite. « On croise souvent des start-up avec trois CEO… ce qui ne peut pas fonctionner en phase de développemen . Il est capital de comprendre rapidement qui fait quoi dans l’entreprise, et que les entrepreneurs ne soient plus multitâche mais excellent dans un domaine-clé. » En clair, identifiez les talents, mettez-les en valeur et recrutez ceux qui vous manquent !
Blablacar, réussite surprise !
Bien sûr, il n’existe pas de recette magique de réussite. Certaines entreprises réussiront contre toute attente… et heureusement d’ailleurs ! D’autres ont su surprendre les experts du secteur. C’est le cas de Blablacar, une des pépites hexagonales. D’autres s’y sont d’ailleurs cassés les dents. En fait, la réussite de Blablacar illustre parfaitement le rôle fondamental de la capacité d’exécution d’une idée ! Même chose pour la Ruche qui dit oui ! , qui doit sa croissance rapide, sur un marché pourtant peu innovant à la base , à sa capacité à créer un process pouvant être répliqué facilement .
4 : Soutenir
Le jeu peut parfois relever du billard à trois bandes. Il s'agit, en soutenant une start-up, plus que de bénéficier directement de solutions innovantes et d'adapter ses activités, de faire émerger et surtout faire croître de futurs clients.
5 : Collaborer, incuber
Collaborer avec une start-up, c'est souvent travailler via un incubateur public ou privé..
D'abord sélectionnée pour participer à un appel à projets,
6 : ntégrer
Intégrer une start-up au sein d'une grande entreprise donne quelques sueurs froides aux dirigeants des deux sociétés. Encore rares, les annonces se multiplient pourtant ces derniers mois.
7 : Aérer
Soutenir, incuber, excuber provoque des effets inattendus.