La franchise constitue une option à envisager pour son côté clé en main.
Une carrière au statut quo à relancer ? La peur de perdre subitement son emploi à enrayer ou une simple envie de changer d'air ?
La reconversion professionnelle tente chaque année de nombreux cadres et managers lassés de leur quotidien. Parmi les solutions envisagées, l'entrepreneuriat a de quoi séduire ces salariés habitués à assumer de lourdes responsabilités.
Près d'un cadre supérieur sur deux déclare vouloir créer son entreprise. C'est deux fois plus que la moyenne des Français. Et la franchise présente des atouts supplémentaires : concept clé en main, accompagnement de la part d'une enseigne, formation, mais aussi opportunité d'opérer une reconversion à 360 degrés en changeant totalement d'univers. Le tout en contrepartie du versement d'un droit d’entrée et de redevances mensuelles, calculées selon un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé.
La franchise permet non seulement de rebondir, mais aussi de changer de secteur grâce au transfert de savoir-faire qui s'opère entre le franchiseur et le franchisé. Rien n'empêche donc un chef de projet informatique de devenir fleuriste ou un analyste financier d'ouvrir sa boulangerie-pâtisserie.
En franchise, tout est possible. Avec, en sus, un cadre plus rassurant que l'entrepreneuriat en solo, le commerce indépendant en réseau fait sauter plusieurs freins à l'envie d'entreprendre, comme par exemple l'isolement du chef d'entreprise ou la crainte d'échouer.
Preuve que le fait de quitter son job les effraie peu, 70 % des franchisés étaient salariés avant de se lancer, une proportion qui monte à 81 % chez les 35-49 ans. Le point commun de ces entrepreneurs sous enseigne ? L'envie de se mettre à leur compte, en faisant un métier qu'ils aiment.
Je mets la même énergie dans mon entreprise que dans mon précédent emploi, seulement désormais, je le fais pour moi », suivant un chef entreprise.
Des sacrifices à évaluer
Comme dans toute création d'entreprise, il convient de mûrir son projet avant de se lancer. Même si la franchise repose sur la « mise à disposition d'un modèle éprouvé », les risques d'échec demeurent.
En particulier, les cadres et managers doivent avoir à l'esprit que l'entrepreneuriat, y compris en réseau, est susceptible de changer profondément leur rythme de vie et le niveau de leurs rémunérations. Toujours selon l'enquête annuelle de la franchise, 33 % des franchisés perçoivent un revenu inférieur à 20 000 euros par an. D'ailleurs, moins de la moitié des franchisés interrogés par la FFF et Banque Populaire considèrent gagner mieux leur vie qu'un salarié.
En ce qui me concerne, j'ai perdu près de 70 % de ma rémunération annuelle », déclare ce chef d’entreprise, qui nuance : « J'ai en revanche gagné un nouveau mode de vie, et une nouvelle forme de stress dans lesquelles je prends beaucoup de plaisir. »
Côté horaires, des changements sont également à prévoir. Même si les cadres supérieurs sont généralement soumis à des cadences déjà soutenues, les franchisés sont de véritables chefs d'entreprise qui ne comptent pas leurs heures. Il s'agit très souvent de personnes opérationnelles, qui s'impliquent sur le terrain et dans leur point de vente. Un sacrifice qui n'en est plus un, à condition de choisir le bon secteur et la bonne enseigne.
La franchise, une solution pour se reconvertir à 50 ans
Le profil des plus de 50 ans intéresse : l'expérience, la compétence, les capacités financières sont des atouts très appréciés des franchiseurs.
Retrouver un emploi après 50 ans est difficile : les quinquagénaires représentent aujourd'hui près d'un quart des demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an. De plus en plus de quinquagénaires se tournent donc vers la création d'entreprise en franchise. L'enquête annuelle 2010 sur la franchise le confirme, puisque la proportion des franchisés ayant entre 50 et 64 ans est passée de 25 % en 2009 à 35 % en 2010, faisant progresser l'âge moyen du franchisé de 43 à 46 ans2.
La franchise, moyen de reconversion
L'âge est un atout important . Il impose une crédibilité, le client sent qu'il y a de l'expérience derrière. » L'âge est également un gage de moyens : les quinquagénaires ont derrière eux une longue carrière et quittent généralement leur entreprise avec un pécule important, qui leur sert d’apport personnel. Pour ce type de profil, la franchise permet de gagner du temps : ils investissent dans un concept clé-en-main et la formatrion initiale dispensée par le franchiseur leur permet de changer de métier. L'environnement d'une enseigne de franchise limite les risques, puisque le concept a déjà été testé et approuvé. C'est un moyen de reconversion possible, mais attention ! La franchise ne convient pas à tout le monde. En effet, le candidat doit être prêt à appliquer les « recettes » du franchiseur à la lettre.
Tous les secteurs sont envisageables
« Certains franchiseurs recherchent des professionnels de leur secteur, quand d'autres préfèrent les profils d'entrepreneurs, sans exiger de compétences techniques particulières . Avoir une formation technique est parfois indispensable, pour exercer par exemple les métiers d’opticien , de coiffeur ou d' agent immobilier . Pour les enseignes pour lesquelles aucun diplôme ou carte professionnelle n'est nécessaire, les franchiseurs sélectionneront les candidats en fonction du management exercé dans chaque réseau. Dans les deux cas, le franchisé sera formé au métier de l'enseigne pendant la formation initiale, que tout candidat doit suivre avant d'intégrer un réseau de franchise.
Deux atouts majeurs : la formation et le réseau professionnel
Pour une raison simple, de nombreux franchiseurs préfèrent les entrepreneurs totalement étrangers à leur futur métier : « quand les apprentis-franchisés n'ont pas de compétences techniques, il y a moins de résistance à l'apprentissag. De plus, les franchisés en reconversion possèdent un réseau professionnel qui leur sera fort utile.
Privilégier les contrats de 5 à 7 ans
A 50 ans, les franchisés redoutent plus l'accident de vie qu'en début de carrière. Pour mettre un terme à l'activité avant la fin du contrat , deux solutions sont possibles. La première est de passer un accord à l'amiable avec le franchiseur, et de vendre le fonds de commerce agréé par la tête de réseau. La deuxième solution est la rupture unilatérale, qui n'est dans l'intérêt de personne, et qui est donc évitée quand les circonstances le permettent.
Il est primordial de lire votre contrat attentivement, notamment pour les causes de sorties. C'est un sujet à traiter de façon très professionnelle. » Les contrats de courte durée ne sont pas pour autant mieux adaptés aux quinquagénaires en reconversion professionnelle : Le droit d'entrée que vous payez est un investissement à rentabilise. Les banques privilégient elles aussi les contrats « entre 5 et 7 ans.
La plupart se sont reconvertis : La première chose que les candidats à la franchise disent, c'est que leur maison est payée et que leurs enfants sont indépendants. Ils veulent se faire plaisir. Dans le conseil, l'âge est gage d'expérience, et donc de compétence. Et, bien que nous offrions une aide à nos franchisés pour la prospection des clients, leur réseau professionnel est très important. Les plus de 50 ans en reconversion professionnelle ont un autre atout, ils possèdent des liquidités. C'est une condition nécessaire à la réussite d'un consultant, pour qui les débuts sont parfois difficiles, surtout pendant la période de prospection.