La propriété intellectuelle, un atout pour être compétitif
Voilà un constat qui pourrait motiver les plus récalcitrants à lancer une procédure de dépôt de marque, de brevet, de dessin ou de modèle. Selon une étude de l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) menée sur plus de 130.000 entreprises européennes, les sociétés possédant des droits de propriété intellectuelle affichent, en moyenne, des revenus par salarié 29 % supérieurs à ceux de celles qui en sont dépourvues.
Ce différentiel est loin d’être surprenant. La détention de droits de propriété intellectuelle est souvent le reflet de la performance et de la maturité d'une entreprise.
Surtout, être en possession de tels droits peut traduire une politique volontariste en la matière. Le souhait d'avoir des brevets ou des marques peut initier un cercle vertueux qui profite à l'innovation et donc, in fine, aux résultats de la sociét .
S'imposer sur le marché
Les grandes entreprises sont quatre fois plus susceptibles de posséder des droits de propriété intellectuelle que les plus petites. Quand toutefois des PME bénéficient de cet atout compétitif, l'avantage est appréciable puisqu'elles affichent des revenus par salarié 31,7 % supérieurs à ceux des petites sociétés non titulaires, contre un différentiel de seulement 4 % entre grands groupes.
Si une PME ne protège pas suffisamment ses innovations, les investisseurs et les partenaires sont plus frileux, les risques de copie par un concurrent sont plus élevés et, en cas de revente, personne ne voudra racheter une entreprise où les actifs immatériels ne sont pas valorisés.
Cela leur permet aussi de se distinguer sur un marché en imposant une marque, voire de disposer d'un monopole pendant quelques années grâce à un brevet.
Un dépôt qui ne profite d'ailleurs pas uniquement à l'entreprise : en moyenne, les salariés d'une société détenant des droits de propriété intellectuelle gagnent près de 20 % de plus que ceux d'une entreprise non titulaire. De quoi venir encourager les services R&D.
A noter : Selon France Brevets, une start-up munie d'un portefeuille de brevets a 50 % de chances de succès dans les dix ans après sa première levée de fonds, contre 30 % pour une start-up dépourvue de brevets.