Les règles d'or pour un business plan efficace
Au rang des cauchemars d'entrepreneur, la rédaction du business plan et des prévisionnels financiers figure en bonne place aux côtés du refus du banquier ou des impayés. Car le business plan, c'est pour beaucoup la plongée dans l'inconnu et le véritable lancement de sa future vie de chef d'entreprise.
Que dois-je mettre dans mon business plan ?
Combien de pages doit-il faire ?
Voilà les deux questions que l'on entend le plus souvent
Ce que doit contenir un business plan ?
Tout simplement la présentation de votre projet, complétée par les éléments financiers de celui-ci.
Les deux volets doivent s'éclairer mutuellement. La partie « littéraire » doit faire le point sur votre parcours, votre motivation, votre idée, son marché, etc. Côté analyse financière, plan de financement, de trésorerie, prévisionnel à trois ans apporteront un éclairage chiffré de vos objectifs et moyens pour les atteindre.
Certes, les chefs d'entreprise aujourd'hui lancés confient souvent qu'entre leur business plan et la forme de leur entreprise, la réalité a fait son oeuvre : rares sont les business plans tenus de bout en bout ! Si ce plan d'affaires, en bon français, est souvent vu comme un simple outil pour convaincre banquier et autres partenaires financiers, c'est aussi un très bon exercice pour les créateurs :
« Le business plan est un outil pour poser et donc formaliser la pensée du futur chef d'entreprise.
Après l'avoir rédigé, le créateur y voit souvent plus clair et sera capable d'expliquer brièvement son projet. »
Une aide en ligne pour vous guider
Pour les créateurs en mal d'inspiration, le site Creer-mon-business-plan. fr permet aux créateurs d'entreprise de démarrer rapidement la rédaction de leur business plan, et ce, gratuitement. Les futurs créateurs peuvent y trouver trois types d'outils : un modèle de business plan, appuyé de vidéo d'aide. Autre outil : la partie simulation financière, listant les éléments à ne pas oublier. Quel est votre capital ? Quelles sont les dépenses prévues ? A quel prix allez-vous vendre vos produits ou prestations ? Toutes ces données passeront par le prisme d'outils de calcul de charges, de dotations aux amortissements, etc. Enfin, le futur créateur a la possibilité d'évaluer son projet : « Pour construire cette partie, nous nous sommes basés sur des études concernant les forces et faiblesses des créateurs. Rien n'est rédhibitoire, mais cela permet au créateur de connaître et donc de compenser ses éventuelles faiblesses. »
Ne pas occulter les tests grandeur réelle
Les erreurs les plus fréquentes ?
Occulter le « comment ».
«Beaucoup de créateurs arrivent en disant qu'ils vont conquérir 1 % de part de marché. La vraie question à laquelle le business plan doit répondre, c'est comment il va atteindre cet objectif,
Beaucoup évitent aussi de parler de leur projet, par peur de se faire voler leur idée. C'est un tort : plus on parle de son projet, plus on étoffe son réseau autour de lui et on l'enrichit. »
L'autre erreur fréquente, c'est de passer trop de temps en phase de R & D, de préparation. « J'ai vu des SSII passer des mois sur la mise au point de leurs solutions. Au final, elles ont puisé dans toutes les ressources et n'avaient plus rien pour trouver leurs premiers clients. »
Un dernier conseil ?
Si l'exercice du business plan, certes fastidieux, est capital, le plus important reste de trouver son marché et ses clients. Ne vous focalisez donc pas sur sa rédaction et lancez-vous rapidement pour tester votre concept, en mode itératif, afin de l'améliorer, de le peaufiner en conditions réelles.