L'environnement concurrentiel des entreprises est aujourd'hui plus mouvant et international. Pour rester dans la course, trouver le bon cap et s'adapter pour durer, l'innovation est indispensable.
Oser la différenciation, oser la distinction
Une offre proposée qui ne présente pas de caractères propres permettant de se distinguer clairement de la concurrence peut gagner à être associée à une démarche originale quelquefois en complet décalage avec son univers d'origine, telle l'approche artistique, culturelle, écologique, sociétale ou tel le mécénat. Assumer et porter avec foi une de ces voies ouvre à la singularité.
Habituer les clients
Ni les arguments techniques de vente ni une technologie ou offre plus performante que les précédentes ne suffisent. La clientèle potentielle (en dehors des « early adopters » qui ne font pas le chiffre) demande à s'habituer et à s'adapter. Ce temps est à intégrer dans son business plan .
Se distinguer aussi par son modèle économique
De nombreuses entreprises de croissance sont apparues uniquement au travers de modèles économiques originaux. En sortant du schéma classique du profit par la vente d'un produit ou d'un service pour aller vers un cadre plus large associant des ressources périphériques, hors utilisateurs directs.
Explorer les critères économiques des coûts de déploiement
Il faut se poser la question de la «scalabilité» du modèle économique. Peut-on monter en puissance et en diffusion de son produit ou service, sans en augmenter les coûts de façon linéaire ? (Modèle des économies d'échelle).
Savoir capitaliser sur une étape de son développement
Jouer efficacement de la mise sur le marché de versions successives de son nouveau produit, procédé ou service, permet d'engranger au plus vite un premier chiffre d'affaires et de bénéficier des avis des premiers clients ou utilisateurs (« early adopters »).
Utiliser la loi de Pareto (80 % - 20 %)
L'analyse de la répartition des chiffres (coûts, sources de profit, clients) offre souvent une ligne de facilité pour aller à l'essentiel : économiser ses moyens pour engranger le maximum de résultats avec le minimum de ressources ou d'énergie. Se focaliser sur les 20 % qui génèrent le plus de marge (80 %) conduit à adapter les stratégies de portefeuilles clients et produits. L'outil miracle : un bon tableau de bord adapté à son activité !
Exploiter « les vaches à lait » au-delà de nos frontières
Une fois un marché saisi par une offre pertinente, il est bon d'en récolter le maximum de fruits directement ou au travers de licences, de franchises et de partenariats. Utiliser les renouvellements technologiques pour ouvrir des marchés à l'étranger en tenant compte des différentes maturités de marchés locaux. La version d'un produit n'est pas nécessairement appliquée ou déployée dans le même calendrier sur tous les pays. Les marchés de niche, d'emblée internationaux avec de faibles coûts d'adaptation aux pays, peuvent aussi constituer des « vaches à lait ». […]
Anticiper et maîtriser l'évolution des normes
Les normes et les réglementations françaises ou internationales peuvent constituer une limite à son propre développement. Il est donc nécessaire d'effectuer une veille efficace sur toutes celles qui concernent son champ d'application et les évolutions prévisibles. Le nec plus ultra étant de pouvoir créer ses propres normes. Ce qui peut être possible pour certaines innovations.
Imaginer et gérer les crises de croissance
Liées à une mauvaise maîtrise du besoin en fonds de roulement, à un emballement des commandes, à une trop forte exposition médiatique, à une dégradation des process et de la qualité, à une perte des repères des ressources humaines, les crises de croissance sont prévisibles et fréquentes. Elles s'anticipent par la mise en place de processus de seuil et d'alerte. Eviter que tout parte à vau-l'eau et provoque une perte de confiance interne et externe.
Préparer l'avenir en investissant dans la R&D
La recherche et le développement sont des ponts vers l'avenir. La R&D est un acte important du scénario de croissance ; dans cette logique certaines entreprises ont placé leur service R&D dans leur direction marketing. Mais elle s'applique à tous les domaines : produits ou prestations, processus d'organisation ou de commercialisation, ressources humaines, etc.
Se protéger
La meilleure défense est souvent la dynamique, parfois l'attaque. Elle passe par la prise de vitesse d'un marché et/ou sa prise d'assaut (barrières à l'entrée, rachat de concurrents, stratégie offensive). Les brevets font souvent, mais pas systématiquement, partie de la stratégie. Soit que publiés, ils éveillent l'attention et attisent l'ambition d'autres compétiteurs, qui en contrecarrent les vertus, soit que la fonctionnalité puisse être atteinte autrement, soit que le dépôt dans le monde soit jugé trop onéreux ! Malgré leur coût, les brevets peuvent représenter un atout et une force. Il n'empêche que, encore aujourd'hui, certains préfèrent utiliser la protection par le secret ou l'intégration et/ou user d'autres outils de l'arsenal, tels les dépôts de modèles, marques, slogans, noms de domaines, etc.