Relation de confiance professionnelle : un facteur de croissance
Le manque de confiance est une des premières carences managériales, qui engendre une situation en tout point contre-productive dans le milieu professionnel.
Et si nous mettions le cap sur la confiance, malgré l'inflation, les incertitudes de tous ordres, la crise énergétique, l'urgence climatique et les nombreux obstacles générés par le climat géopolitique mondial ?
Ne voyez pas là une manifestation d'optimisme à tous crins, mais plutôt de bon sens. Le contexte turbulent et imprévisible invite les dirigeants et managers à bien davantage encourager leurs collaborateurs et à déléguer. Il les pousse à s'appuyer sur leur intelligence émotionnelle pour apprendre à faire confiance et, dans la foulée, atténuer le stress ambiant et laisser une place grandissante à la créativité. Faute de quoi, dépourvus de la possibilité de prendre davantage d'initiatives, de bénéficier de plus de flexibilité et de mieux collaborer entre eux, celles et ceux qui travaillent en entreprise peineront à faire réussir leur organisation.
Ne voyez pas là une manifestation d'optimisme à tous crins, mais plutôt de bon sens. Le contexte turbulent et imprévisible invite les dirigeants et managers à bien davantage encourager leurs collaborateurs et à déléguer. Il les pousse à s'appuyer sur leur intelligence pour apprendre à faire confiance et, dans la foulée, atténuer le stress ambiant et laisser une place grandissante à la créativité. Faute de quoi, dépourvus de la possibilité de prendre davantage d'initiatives, de bénéficier de plus de flexibilité et de mieux collaborer entre eux, celles et ceux qui travaillent en entreprise peineront à faire réussir leur organisation.
« Cette évolution du management, ce sont les collaborateurs qui la réclament : 'Voilà comment tu dois…' doit devenir ' Voilà pourquoi tu dois…' », en priorité dans son fonctionnement, les Français citent l'organisation du travail et la culture managériale avant même une meilleure répartition de la richesse créée.
Prise de risque et lâcher-prise
Capitale dans toute relation humaine comme en économie, la confiance ne va cependant pas de soi, comme nous le savons mieux que personne, dans le milieu du travail en France. Pourtant, la crise du Covid et le télétravail - défi technologique autant que managérial - l'ont prouvé : le management par la confiance est efficace. Contre toute attente, nombre de dirigeants et managers n'ont-ils pas découvert, en périodes de confinement, les qualités insoupçonnées de salariés demeuré jusque-là dans l’ombre ?
La culture de la confiance permet aux collaborateurs d'oser, de prendre des risques et de faire preuve de bien plus d'initiatives. Ainsi responsabilisés et rassurés, ils se sentent autorisés à dire les choses d'une façon plus ouverte ; ce qui permet de détecter au plus tôt d'éventuels problèmes .
Avoir confiance en soi, en l'autre et lui donner la chance qu'il mérite pour qu'il puisse se mettre en extension et se réaliser, lui permet de se dépasser et de repousser ses limites.
La responsabilité de l'entreprise est d'instaurer un nouveau style managérial concentré sur la confiance. Dès lors qu'il est en place tout le monde s'y retrouve, les managers - qui accompagnent les collaborateurs au lieu de se limiter aux ordres et au contrôle - comme les collaborateurs qui jouissent de davantage de marge de manoeuvre. L'idéal consiste à mettre en parallèle les aspirations des collaborateurs avec les objectifs de l'entreprise ».
Mais faire confiance revient à se placer non pas dans le registre de la connaissance, mais de la croyance (rappelons, s'il en est besoin, que « cum fidere », la racine latine du mot confiance, peut se traduire par « avec foi »). « C'est une prise de risque et un lâcher-prise sur l'autre. En entreprise, univers contractuel par excellence (autant dire, l'inverse de la confiance !), cela revient à accepter - parce qu'on est soi-même suffisamment fort et autonome pour encaisser une éventuelle tromperie - de faire un saut dans l'inconnu
De quoi peut-être expliquer pourquoi "la confiance se pose parmi les premières carences managériales"… Une situation en tout point contre-productive : l'absence de confiance, entraînant un réflexe de protection, en vient à successivement nourrir le repli sur soi, le désengagement, la fuite des responsabilités et une forme plus ou moins aiguë de ressentiment. Pour, peu à peu (parfois même assez vite), conduire à une démission silencieuse.
Disséquer les moteurs de la motivation des individus au travail. Pour cela s'inspirer des entraineurs sportifs, qui ne se focalisent pas sur l'amélioration des seuls points faibles. Ces coachs savent valoriser les points forts de chacun - qu'ils ont cherché à détecter et connaissent parfaitement -, exploiter le potentiel (plutôt que se limiter à dire à chaque individu ce qu'il doit faire et attendre qu'il s'exécute) et donner des signes individuels de reconnaissance qui dopent la confiance en soi et avivent la motivation, l'engagement et donc la performance collective.
Mais si l'expérience d'une pratique sportive fait gagner en confiance, invite à aller au-delà de la capacité à répéter ce que l'on sait déjà faire pour se rendre sur un tout autre terrain : celui du développement de la créativité. Un espace qui permet de « s'ouvrir en profondeur à l'acceptation de l'incertitude », sachant que « la vérité de l'action ne se trouve pas dans la réflexion qui la précède mais dans l'action elle-même » : c'est en montant sur scène que les comédiens prennent confiance. Pas avant.
Enfin, bonus vertueux : accorder sa confiance à autrui conduit, le plus souvent, la personne qui en bénéficie à faire de même.